Les avantages de l’intelligence artificielle ne sont déjà plus à prouver pour gagner en productivité dans de nombreux services et métiers. Outils IA et IA génératives font déjà partie du paysage en entreprise. Alors que l’IA continue de se déployer à la vitesse grand V, qu’en est-il de l’éthique ? Voilà un sujet qu’il ne faut surtout pas sous-estimer.
Oui, utiliser l’IA c’est pratique et c’est même en passe de devenir indispensable pour performer et s’adapter aux changements en cours. Toutefois, attention, l’IA touche de nombreux aspects sensibles comme la protection des données, la transparence ou encore la responsabilité. En entreprise, les utilisateurs de l’IA ont tout intérêt à être formés sur l’éthique. On vous explique plus en détail !
L’éthique de l’IA : qu’est-ce que c’est exactement ?
L’éthique porte sur l’ensemble des jugements moraux.
L’éthique de l’IA, quant à elle, est une approche basée sur les droits de l’homme dans le cadre de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Elle va, par exemple, étudier comment utiliser l’IA dans un cadre à moindre risque sur un plan déontologique. En effet, il faut bien comprendre que les algorithmes au cœur de l'intelligence artificielle ne sont pas des outils complètement neutres. Ils sont créés par des humains et peuvent refléter des biais inhérents. Ces biais peuvent se manifester dans plusieurs domaines, comme la reconnaissance faciale, le recrutement et même les décisions judiciaires. Il est donc important de garder en tête que les algorithmes ne sont pas juste des lignes de code. Ils peuvent avoir des conséquences réelles sur la vie des individus, des travailleurs et des entreprises.
IA, éthique et entreprise
Lorsque l’on parle d’éthique et d’intelligence artificielle, les champs concernés sont bien plus vastes que ce que l’on pourrait imaginer. Il y a bien évidemment la question de confidentialité des données pour commencer, mais il y a d’autres enjeux. Par exemple, on peut s’intéresser au libre arbitre, à la transparence, mais aussi à la responsabilité ou encore l’équité.
Avec l’avancée du big data IA, les entreprises sont actuellement focalisées sur l’automatisation des taches et la prise de décisions éclairées grâce aux outils d’intelligence artificielle. Peu d’entre elles ont déjà cette notion d’éthique dans leur application d’IA au quotidien. De nombreux cas sont pourtant déjà recensés quant au manque d’éthique dans l’utilisation de l’intelligence artificielle au travail.
Pour éviter d’en arriver à des problèmes de réputation, de droit et de réglementations, les entreprises vont donc devoir s’intéresser à comment adopter les protocoles sans faire de l’ombre aux principes d’éthique. Pour cela, elles ont besoin de spécialistes dans ce domaine. Les personnes qui suivent une formation growth marketing digital connaissent ces questions d’éthique soulevées avec l’intelligence artificielle. Elles sont aptes à appliquer les bons principes de droit dans leur manière de tirer parti de l’IA. Elles vont également relayer leurs connaissances à d’autres services de l’entreprise et partager leur apprentissage sur le sujet.
Vous l’aurez compris, utiliser l’IA peut être formidable pour gagner en productivité et en qualité dans le travail, mais il faut le faire en étant informé et conscient des risques. Plusieurs formations comme celles Lion pour les managers ont pour objectif de former les managers à performer à l’ère de l’IA.
L'éthique de l'IA : les 4 axes principaux à considérer
1. Confidentialité des données
La protection des données personnelles est un enjeu de taille avec l’intelligence artificielle. Les entreprises doivent garantir que les informations sensibles des utilisateurs sont traitées de manière responsable. Par exemple, une société de santé qui utiliserait l'IA pour analyser des données de patients devrait s'assurer que ces données sont anonymisées et parfaitement sécurisées. Dans ce cas précis, il incombe à l’entreprise d’intégrer des protocoles de sécurité fiables et d’informer les utilisateurs sur la manière dont leurs données sont utilisées.
2. Biais algorithmiques
Les biais dans les algorithmes peuvent mener à des décisions injustes et discriminatoires. On peut notamment voir ce problème dans le secteur du recrutement où l’algorithme pourrait malencontreusement favoriser certains profils au détriment d'autres. Pour éviter ces biais, des audits réguliers des systèmes d'IA doivent être menés. Il faut tester les modèles utilisés pour s’assurer qu’ils sont fiables et non discriminatoires pour les candidats.
3. Sécurité
La sécurité des systèmes d'IA pose également question. Il existe de nombreuses failles de sécurité avec la technologie IA. Par exemple, une entreprise de technologie devra bien s'assurer que ses systèmes d'IA sont protégés contre les cyberattaques. Il est important que ce type d’entreprise investisse dans la cybersécurité pour minimiser les risques. C’est ici que le métier d’éthicien IA entre en jeu.
4. Transparence
Les utilisateurs doivent aussi comprendre comment les décisions sont prises par l'IA. Par exemple, dans le secteur bancaire, les clients doivent être informés des critères utilisés pour l'octroi de crédits. En intégrant des explications claires sur le fonctionnement des systèmes d'IA, les entreprises renforcent la confiance et la satisfaction des utilisateurs.
Pour appliquer ces 4 piliers de l’éthique IA, les entreprises peuvent mettre en place une charte éthique IA. Les chartes éthiques sont conçues pour anticiper les problèmes de déontologie IA. Elles permettent d’établir des lignes directrices dans l’utilisation des logiciels d’IA pour assurer la responsabilité, la transparence et le respect de la vie privée.
Que disent les recommandations officielles pour une utilisation éthique de l’IA ?
Des organisations comme l'UNESCO et la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) jouent un rôle fondamental dans la promotion de l'éthique de l'IA. L'UNESCO, par exemple, a lancé des initiatives pour établir des normes éthiques internationales pour l'IA. Ces efforts visent à promouvoir que les technologies émergentes soient développées de manière à respecter les valeurs humaines fondamentales.
En 2017, la CNIL a quant à elle mené un débat public sur les algorithmes et l'intelligence artificielle. Ce débat a abouti à un rapport détaillé avec des recommandations sur la manière de garantir que l'IA respecte les droits des individus. Parmi ces recommandations, on retrouve la nécessité de garantir la transparence, d'encourager la participation des citoyens et de promouvoir une formation éthique pour les développeurs d'IA.
Ce qu’il faut retenir
Dans un contexte d’actualisation numérique constant, il est devenu indispensable que les pratiques autour de l'intelligence artificielle soient encadrées par des principes éthiques. Les acteurs de l'IA, qu'ils s’agissent de développeurs, d’entreprises ou de salariés, doivent devenir autonomes et responsables dans l’utilisation de ces technologies. La performance des robots ne doit pas occulter les considérations humaines et morales. L'éthique de l'IA est un pilier pour garantir que l'innovation technologique reste au service de l'humanité et de l’entreprise !
